PSD-QC/4-Objectifs/4.3-Infrastructure durable/4.3.2-Transport


  • 4.3.2 Transport

    • Les facteurs importants pour l’efficacité et la pertinence des transports sont diversifiés et complémentaires. Ils sont également associés à des responsabilités correspondantes, elles-mêmes assurées par des responsables naturels (cf. Responsables).

      Dans ce cadre, l’État travaille à assurer, développer et favoriser les moyens, services, approches, outils et infrastructures de transport, par tous les moyens efficaces disponibles et de sa responsabilité, incluant :


    • 4.3.2.1 Principe

      • Les transports sont coûteux en temps, en énergie, en infrastructure, en entretien et en impacts environnementaux. Pour contribuer à la prospérité et à la solidarité durables, l’État favorise l’optimisation et la minimisation des transports et déplacements.

        Il ne s’agit pas de restreindre la mobilité, mais d’éviter les déplacements qui ne sont pas indispensables (ex. virtualisation) et en rationaliser l’utilisation.


    • 4.3.2.2 Réseaux

      • L’État priorise les réseaux de transport, considérant qu’ils représentent une pierre angulaire du développement national et ce, même en gardant l’objectif global d’en minimiser l’utilisation, le trafic et l’usure.


    • 4.3.2.3 International

      • Les réseaux de transport ne sont pas isolés dans un pays, mais sont connectés et contribuent aux réseaux continentaux et internationaux. L’État favorise l’intégration harmonieuse des réseaux nationaux et internationaux, ainsi que les collaborations multilatérales en transport.


    • 4.3.2.4 Intermodal

      • L’État favorise et développe le transport intermodal ou multimodal intégré parce qu’il comporte d’importants avantages. Ses applications sont très variées.


      • 4.3.2.4.1 Embarqué

        • Pour limiter l’usage d’un réseau comme le réseau routier et ainsi réduire circulation, usure embouteillage, empreinte énergétique et écologique, temps de déplacement et long parcours, tout en augmentant la sécurité, l’État favorise l’embarquement de véhicules, routier par exemple, sur d’autres véhicules comme, par exemple, l’embarquement de véhicules routiers sur monorail haute vitesse. Les trains et les bateaux pourraient offrir des services similaires.


      • 4.3.2.4.2 Intégration

        • L’État favorise l’intégration et la rationalisation des modes de transport. En particulier, lorsque les coûts d’acquisition, d’opération, de maintenance et de difficultés d’opération (ex. intempéries, accidents, performance, délais) des traversiers, par exemple, dépassent ceux de construire des ponts et monorails, l’État investit dans la rationalisation, l’intégration et le développement de ses infrastructures durables.

          Avec un monorail jusqu’en Gaspésie, de Carleton ou même Pointe à la croix et Percé, un traversier (ex. hydroglisseur, grand catamaran) peut passer par l’Île Bonaventure pour ensuite rejoindre les Îles de la Madeleine, favorisant le tourisme et les liens efficaces entre toutes les régions du Québec, sans avoir à sortir du Québec.


      • 4.3.2.4.3 Logistique

        • L’État assure l’intégration du transport et l’optimisation de son usage, par tous les moyens disponibles, en particulier, en assurant l’intégration de l’information, en temps réel, sur l’opération des réseaux. Les usagers doivent pouvoir accéder facilement (ex. en ligne) toute information relative à tous les réseaux de transports et leurs interconnections. Cette information devrait également être rendue disponible aux plateformes GPS (ex. Google Maps).


      • 4.3.2.4.4 Collectif

        • Le transport collectif constitue une clé de voûte du développement en transport, particulièrement sur le réseau routier et de façon particulièrement critique spécifiquement à l’intérieur des grandes zones urbaines. L’État assure que le transport collectif soit favorisé et priorisé, sur tous les réseaux, par tous les moyens possibles, tout en en augmentant continuellement la qualité, la flexibilité et l’efficacité.


      • 4.3.2.4.5 Ports

        • Les ports comprennent tous les points d’attache, de lien et d’embarquement des différents réseaux et modes de transport. Ce sont des pierres angulaires du transport. L’État assure et favorise leur développement, efficacité et pertinence, tout en assurant la protection des environnements et écosystèmes.


    • 4.3.2.5 Gestion

      • L’État mandate une agence spécialisée en transports, cf. 4.4.4.3 Transport-Québec, travaillant en collaboration avec le ministère des Transport et les autres intervenants du milieu (ex. société de transport, transporteurs), pour assurer la réalisation efficace des stratégies énoncées ici et assurer la planification et l'optimisation du transport.

        Tous les aspects du transport (ex. collectifs, individuels), tous les réseaux et modes de transport, toutes les infrastructures (ex. routes, trajets, véhicules, services, ports, bornes, sécurité), ainsi que tous les liens, relations et interactions entre ces différents éléments sont considérés, intégrés et optimisés à travers la vision exprimée ici et résumée dans la prospérité et la solidarité durables.


      • 4.3.2.5.1 Fluidité

        • L'État assure le transport rapide et efficace sur le territoire du pays ainsi qu’en connexion avec tous ses voisins, partenaires et alliés, incluant des liens rapides au coeur de l'économie américaine.


      • 4.3.2.5.2 Interactions

        • L’État priorise le développement des transports pour assurer le développement social, culturel, technologique et économique du pays, de ses régions, de ses métropoles, de ses capitales et de ses citoyens.


    • 4.3.2.6 Sécurité

      • L’État assure la sécurité des citoyens, des ressources et des infrastructures lors du transport de passagers, mais également lors du transport de biens et de produits toxiques (ex. hydrocarbures). Des accidents comme celui qui s’est produit dans la ville de Lac-Mégantic ne doivent plus jamais se répéter.


    • 4.3.2.7 Routier

      • Le réseau routier exige des investissements majeurs à long terme. Malgré son étendue et sa capacité, il est sujet à être saturé et inefficace. Un trafic excédant la charge optimale dégrade la performance du réseau et cette dégradation s’accroît exponentiellement.

        Les distances, les contraintes géographiques, les rigueurs climatiques, particulièrement en zone boréale ou nordique, la croissance du trafic, les problématiques de développement et d'entretien exigent des ressources considérables, toujours plus importantes. L’État développe des approches adaptées et efficaces, indispensables à l'atteinte de ses objectifs de prospérité et solidarité durables.

        Le climat, avec des écarts de 70°C entre saison chaude et saison froide, l’érosion naturelle amplifiée par la glace, l’utilisation massive et l’activité humaine, sans compter l’usage et l’entretien des autres réseaux situés sous le réseau routier (ex. aqueducs, égouts, gazoducs, énergie, télécoms), tous contribuent au stress que subit constamment le réseau routier.

        Le plus important goulot d'étranglement du réseau routier en Amérique n'est pas à New York, à Los Angeles, Boston, Chicago ou même Mexico, mais bien à Montréal alors que les autoroutes 15 et 40 partagent un même segment routier.

        En plus des stratégies globales en transport, le réseau routier, le réseau de transport le plus coûteux, est celui qui gagne le plus à être optimisé.

        L’État définit donc certaines stratégies nécessaires et plus spécifiques, dont :


      • 4.3.2.7.1 Minimum

        • L’État favorise la réduction de l’usage du réseau routier au maximum, en encourageant, par exemple, le travail et l’étude à domicile, le covoiturage, les transports en commun, la virtualisation des activités, la flexibilité des horaires.


      • 4.3.2.7.2 Commun

        • L’État favorise, appuie, développe et optimise les services de transport en commun, le covoiturage, le partage et le transport intermodal.


      • 4.3.2.7.3 Localité

        • Le transport de biens physiques doit être relayé à d’autres réseaux de transport (ex. rail) de façon à n’utiliser le réseau routier que pour la distribution locale.


      • 4.3.2.7.4 Masse

        • Le poids des transports par camionnage doit être réduit et contrôlé sévèrement pour assurer la protection du réseau. Et ce de façon encore plus marquée pendant les périodes de vulnérabilité naturelle (ex. dégel, inondations, incendies).


      • 4.3.2.7.5 Maintenance

        • L’État assure la qualité du réseau routier en prônant la qualité et la durabilité des infrastructures. Les routes bien construites résistent beaucoup mieux aux affronts du temps, permettant ainsi des économies majeures, pour l’État et pour les usagers. Le réseau routier constitue un investissement et une ressource stratégiques pour le pays.


    • 4.3.2.8 Ferroviaire

      • Le rail est le réseau le plus efficace pour le transport sur de grandes distances continentales, particulièrement pour le transport de biens physiques. Son implantation est coûteuse, mais son entretien est moins sujet au stress du trafic et de la nature. La pollution générée est également bien moindre que celle reliée au réseau routier.

        Même si le rail présentement utilisé est le rail traditionnel à deux rails au sol, d’autres options existent (ex. rails à coussin d’air ou à lévitation électromagnétique, monorails au sol et suspendus).

        Les monorails suspendus présentent des avantages importants face au climat. Ils sont à l’abri des précipitations au sol et n’empiètent pas sur le réseau routier actuel puisqu’ils sont suspendus le long des terre-pleins des autoroutes et aux ponts. Les coûts de construction et d’entretien du monorail sont nettement inférieurs aux coûts du rail traditionnel et des trains rapides. Le monorail permet de relier, par liens rapides, toutes les régions du pays.


      • 4.3.2.8.1 Rail

        • L’État favorise l’utilisation du réseau de rails traditionnels, son optimisation et son expansion (ex. doublement de voix achalandées, pour faciliter le croisement des trains; amélioration du confort, des services; optimisation intermodale).


      • 4.3.2.8.2 Monorail

        • L’État favorise et contribue au monorail électrique suspendu parce qu’il présente d’importants avantages, soit ceux notés plus haut, soit d’autres qui s’ajoutent, en particulier au niveau du transport intermodal, cf. 4.3.2.4 Intermodal.

          Le projet TrensQuébec (http://www.trensquebec.qc.ca/) offre plus d’information sur les concepts reliés au monorail, en proposant un réseau de "Transport rapide électrique national suspendu" développé à partir de technologies autochtones, à des coûts nettement inférieurs à ceux des trains à grande vitesse et permettant des déplacements à 250 km/h, à l'abri et sans impact négatif sur le réseau routier, son entretien, ses accumulations de précipitations et autres contraintes, tout en s'adaptant efficacement aux infrastructures existantes.


    • 4.3.2.9 Électrification

      • L’électrification des transports est nécessaire et utile pour contribuer à la prospérité du pays, qui pourrait devenir un leader international dans ce créneau, pour libérer le pays de la dépendance aux énergies non renouvelables ainsi que pour minimiser la pollution.


      • 4.3.2.9.1 Universalité

        • L’État favorise et contribue à l’électrification des transports, assurant son application à tous les modes et réseaux de transport, ainsi qu’à tous les types de véhicules, y compris les motos, motomarines, embarcations, aéronefs.


      • 4.3.2.9.2 Tarification

        • L’État assure que l’électrification des transports permette de tarifer la recharge et les droits de passage (ex. navires, voie maritime).


      • 4.3.2.9.3 Incitation

        • L’État incite à l’électrification au niveau des droits de passage avec frais additionnels pour les véhicules fonctionnant aux hydrocarbures.


      • 4.3.2.9.4 Normes

        • L’État assure la définition, s’il y a lieu, et l’application de normes garantissant la compatibilité optimale entre véhicules de tout genre et unités de recharge, ainsi qu’entre véhicules porteurs et véhicules portés, en contexte intermodal.


    • 4.3.2.10 Maritime

      • Le transport maritime est indispensable au tourisme et aux marchés internationaux. Son empreinte écologique est actuellement fortement négative et il importe de contribuer à la réduire substantiellement puisqu’elle constitue une importante source de pollution de l’eau et de l’air.


      • 4.3.2.10.1 Propulsion

        • L’État favorise et incite activement le passage des modes de propulsion alimentés aux hydrocarbures et carburants fossiles, au transport maritime de biens et personnes. L’État favorise, avec les incitatifs requis, la transition des navires, des énergies fossiles aux énergies renouvelables et propres (ex. hydrogène-électrique).


      • 4.3.2.10.2 Expertise

        • L’État favorise et assure, en priorité, le développement d’expertise en transport maritime électrifié (ex. Davie, Bombardier).


      • 4.3.2.13.3 Incitatifs

        • L’État développe des outils pour favoriser la migration des transports maritimes vers l’électrification.


      • 4.3.2.13.4 Tarification

        • Progressivement, l’État ajuste et pondère la tarification des droits de passage (ex. voie maritime du Saint-Laurent) en fonction des modes de propulsion des véhicules et embarcations.


    • 4.3.2.11 Aérien

      • Le transport aérien est indispensable au tourisme et aux marchés internationaux. Son empreinte écologique est présentement fortement négative et il importe de contribuer à la réduire substantiellement puisqu’elle constitue une importante source de pollution de l’eau et de l’air.


      • 4.3.2.11.1 Expertise

        • L’État favorise le développement et l’exploitation d’expertise spécialisée en aviation, avionique, aérospatial, électrification, matériaux (ex. le chanvre permet de construire des véhicules plus résistants et plus légers). L’expertise en propulsion électrique s’effectue en collaboration avec les centres de recherche et développement de 4.4.4.2 Énergie-Québec, alors que les autres aspects sont assurés par les groupes de recherche et développement de 4.4.4.4 Air-Québec, en collaboration avec les universités.


      • 4.3.2.11.2 Aviation

        • L’État favorise l’autonomie aérienne avec la mise sur pied progressive de 4.4.4.4 Air-Québec, la compagnie d’aviation nationale. 4.4.4.4 Air-Québec regroupe et coordonne également la recherche, le développement et l’exploitation en aérospatial, en vol automatisé, en vol robotisé, en communication aérienne, en intégration et gestion informatisée des opérations.


      • 4.3.2.11.3 Électrification

        • Des avions à propulsion électrique sont disponibles, un modèle pour 9 passagers offrant déjà une autonomie de 1000 km. L’État favorise et contribue aux recherches et développements, particulièrement dans le cadre de son expertise en électrification et en gestion des énergies renouvelables. D’autres approches sont à développer et l’important demeure l’utilisation de ressources renouvelables et la protection des êtres et des écosystèmes.


      • 4.3.2.11.4 Automatisation

        • L’État favorise et contribue au développement d’expertises, de normes, de règlements et de solutions durables en automatisation de vol et d’opération aérienne (ex. pilotes automatiques, localisation, communications, simulateurs), en collaboration avec les industries, entreprises et organismes impliqués.


      • 4.3.2.11.5 Robotisation

        • L’État favorise et contribue au développement d’expertises, de normes, de règlements et de solutions durables en automatisation et robotisation du transport aérien (ex. drones).


      • 4.3.2.11.6 Aérospatial

        • L’État favorise et contribue au développement d’expertises, de normes, de règlements et de solutions durables en aérospatial.


      • 4.3.2.11.7 Sous-traitance

        • L’État favorise et contribue au développement d’expertises, de normes, de règlements et de solutions durables en sous-traitance en aviation, avionique et aérospatial.


      • 4.3.2.11.8 Tarification

        • Avec le développement des options en transport aérien à énergie renouvelable et empreinte écologique réduite, l’État adapte progressivement les tarifications de droits de passage et d’accès aux modes de propulsion utilisés.


    • 4.3.2.12 Expertise

      • Les transports ont toujours été importants pour le Québec qui y a développé des maîtrises de calibre international, pratiquement à tous les niveaux, pour tous les types et moyens de transport.

        Naturellement le transport restera une priorité au pays, sans compter que les conditions climatiques sont idéales pour valider la durabilité et la sécurité des véhicules et composantes.

        La sécurité, en particulier avec le développement de l’automatisation, de la robotisation, de la navigation autonomes, des modes de propulsion, combustibles et gestion des résidus, restera une grande priorité en transport.

        Considérant l’importance de l’expertise, du savoir et du savoir faire du Québec, en transport, aujourd’hui déjà et demain plus encore, l’État appuie, stimule et coordonne la recherche et le développement des expertises reliées aux transports de tout type, en assurant le leadership du pays dans le monde, partout là où c’est possible.


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