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Prospérité durable et décroissance industrielle ?

[PSD-QC #04] Décroître et développer (en production)


Prospérité et solidarité durables en décroissance de l'économie industrielle

Face à la pollution systématique des environnements, à la disparition massive des espèces, à la surexploitation des ressources non ou peu renouvelables, plusieurs groupes proposent différentes formes de décroissance industrielle. La croissance industrielle, et donc l’économie industrielle, saturent dangereusement.

Pourtant, on sait qu’attaquer et contraindre un système en place est typiquement improductif parce que :

  • Fort et dominant un système en place se défend, durement au besoin

  • Responsable principal de la richesse consommée, sa réduction amène typiquement un appauvrissement collectif, sauf peut-être pour de grands actionnaires

  • Si la réduction du taux de pollution est importante, détoxifier, restaurer et revaloriser les environnements, l’est aussi, accentuant coûts et appauvrissement collectif

  • L’automatisation et la robotisation de la production, de la transformation et de la distribution réduisent les emplois traditionnels et la prospérité des populations

  • À un certain seuil de décroissance et d’appauvrissement des populations, décroître la population peut devenir une option

Il faut plutôt développer et implanter un nouveau système, sur un modèle bien supérieur à l’existant, attirant de plus en plus d’intervenants, jusqu’à devenir le moteur principal de l’économie. Le système remplacé évolue toujours, mais ne constitue plus le principal moteur de l’économie.

Pour bien définir et articuler la solution optimale, il semble déterminant de bien comprendre les failles, lacunes et défaillances du système en place, l’économie industrielle, dans ce cas-ci, comme :

  • Exploite des ressources peu ou non renouvelables pour produire de biens matériels

  • L’économie des biens matériels repose sur leur propriété et leur valeur marchande dont l’établissement et le maintien requièrent des infrastructures importantes, ex. services, contrôles, caméras, lois, règlements, identifications, certificats, assurances

  • La richesse produite comporte des coûts « cachés » comme la destruction des environnements

  • Ces coûts « cachés » ou non-comptabilisés amènent l’endettement et la faillite du système

  • Les structures opérationnelles de l’économie industrielle sont pyramidales ou hiérarchiques parce que ces structures correspondent mieux aux flux opérationnels où, typiquement, un petit groupe de concepteurs s’appuie sur une équipe d’ingénieurs, eux-même appuyés par une importante équipe de gestionnaires, appuyés par de grandes équipes de travailleurs, une armée de représentants et une foule de consommateurs, où chaque groupe, à chaque étage de la pyramide, est de plus en plus nombreux. Les flux de ces pyramides diffusent le pouvoir et les décisions du haut vers le bas et inversement concentrent les revenus, de la base vers le haut.

  • Les pyramides industrielles sont également réductrices à la fois d’emplois et de choix pour les consommateurs, car elle assure leur croissance par acquisition qui permet de réduire la compétition tout en délestant les postes et produits devenus redondants

Conceptuellement, trouver et développer une solution effective, un nouveau système qui puisse effectivement remplacer progressivement le système actuel, l’économie industrielle, sans occasionner les mêmes « coûts cachés » et écueils, semble assez simple, en sortant de la « boite » et en passant au prochain niveau d’abstraction. Ainsi, la nouvelle économie, celle du savoir, repose sur le fait que :

  • La propriété et le partage de biens intellectuels ou virtuels requièrent relativement peu de ressources non ou peu renouvelables


  • Des structures en réseaux logiques flexibles et démocratiques où les flux sont répartis et où chacun est typiquement consommateur et producteur

  • Les infrastructures sont souvent communes et partagées, ex. réseau, applications, antennes

  • Le nombre et la diversité des produits ne sont typiquement limités que par l’imagination et la créativité

  • L’automatisation et la robotisation ne remplacent pas le travail créatif et contribuent à ses infrastructures opérationnelles

Certaines infrastructures communes manquent encore, ex. plateformes technologiques sécurisées et adaptées, évolution des lois locales et internationales, outils d’enregistrement, de contrôle, d’assurance, de partage, d'historisation, de protection, de compensation (ex. micro-paiements, facturation à l’usage) et de répression le cas échéant.

Ces considérations animent le cœur de "Prospérité et solidarité durables", le plan citoyen, normé, de stratégie et de suivi de réalisation pour une société qui assure l’épanouissement des générations dans la solidarité et la prospérité durables.

En fait, prospérité et solidarité sont indissociables à l’ère et l’économie du savoir.


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