PSD-QC/2-Introduction


  • 2 Introduction

    • En préambule, le document considère brièvement l’intention et le contexte qui amènent le développement de ce plan de stratégie et de suivi de réalisation.


    • 2.1 Intention

      • Importante démarche de solidarité collaborative citoyenne, ce plan de stratégie et de suivi de réalisation pour une société qui assure l’épanouissement des générations dans la prospérité et la solidarité durables, applicable État par État, ici adapté au Québec, présente une approche interactive, structurante, globale, fondamentale et imputable.

        Dans la transition vers un monde plus équitable, prospère, solidaire et durable, le Québec est proposé comme premier État d’implantation du plan à cause de son contexte historique, politique et social, lui permettant ainsi d’assumer un leadership mondial et d’agir comme modèle pour l'ensemble des nations.

        Déjà un pilier important des industries de contenu multimédia électronique, pionnier, le Québec peut exercer un leadership international dans l’expansion de l’économie du savoir, une économie génératrice de prospérité mieux répartie, parce que structurée en réseaux fluides plutôt qu’en pyramides hiérarchiques concentrant pouvoir et avoir pour quelques individus, au prix de la planète.

        Ce plan considère des facteurs économiques, technologiques, industriels, commerciaux, fiscaux, écologiques, sociaux et culturels afin de proposer des priorités, infrastructures et avenues de développement cohérents intégrant les efforts déjà amorcés pour le développement durable, pour la démocratie citoyenne et pour l’économie du savoir.


    • 2.2 Contexte

      • Malgré une réduction de son rythme de croissance, la population humaine augmente et approche un niveau de saturation relative sur la planète. Structurée sur le paradigme de la pyramide hiérarchique, l'économie industrielle produit une extrême concentration des richesses vers le sommet, soit dans les mains d'un nombre de plus en plus restreint d'individus et d'organisations (ex. 0.1% à 1%).

        La majorité de la population actuelle (ex. 99%) s'appauvrit progressivement. La production agricole actuelle pourrait nourrir jusqu'à 12 milliards d'humains, mais, paradoxalement, même déjà, avec presque 8 milliards d'habitants, plus du tiers souffre de la faim et ce nombre est toujours croissant.

        Les coûts astronomiques croissants associés au recyclage, à la dépollution planétaire, ainsi qu'à la conversion industrielle nécessaire, hypothèquent sérieusement les générations présentes et futures.

        La concentration pyramidale de la richesse et du pouvoir présente d'autres effets pervers importants dont, par exemple, la domination des marchés, la concentration des entreprises et organisations, la réduction des options, produits et solutions disponibles, l'uniformisation, la baisse de la qualité, l'obsolescence programmée, la perte de flexibilité d'adaptation, l'imposition plus ou moins subtile de solutions nocives à travers des astuces publicitaires et de mise en marché, l'abandon de solutions répondant à des besoins bien réels parce que jugées moins rentables à court terme.

        L'économie industrielle saturée maintient la maximisation des profits en sacrifiant la qualité de vie et la vie même des populations ainsi que la viabilité de la planète pour les prochaines générations.

        La cupidité (désir immodéré de posséder) compétitive de l'économie industrielle prédominante est directement responsable des changements climatiques anthropiques, de l'étalement et de l'étouffement urbains, de la pollution de tous les milieux et éléments (ex. air, eau, terre), de la disparition accélérée des espèces, de la perte de vie privée et de sécurité, d'importantes crises sociales, de vagues migratoires économiques et politiques, de l'endettement astronomique des états et des individus ainsi que leurs faillites croissantes.

        Pourtant, la saturation industrielle et ses effets pervers ne font que commencer puisque nombre de nations "émergentes" comme la Chine et des pays d'Afrique, eux aussi invariablement soumis au paradigme dominant de croissance, travaillent quasi fatidiquement vers la saturation, sinon l'effondrement de leurs économies et environnements.

        Sans changement structuré des infrastructures et paradigmes opérationnels, la concentration industrielle suit son cours, accroissant l’accablement des peuples, générant frustrations, crises et révoltes, conduisant inexorablement vers des guerres civiles et internationales.

        Bon nombre croient même à la conspiration d'élite oligarchique, insensible aux sorts du commun des mortels, programmant de facto d'importants conflits militaires qui amèneront une diminution importante de la population humaine et une réinitialisation potentielle de l'économie industrielle, sans se soucier de la détérioration importante et non sans conséquence de l'environnement et de la qualité de vie de tous les êtres habitant notre planète.

        L'analyse et la compréhension des problématiques en jeu montrent que ce sont les fondements, les valeurs fondamentales mêmes qui doivent être transformés. La cupidité compétitive doit impérativement faire place à la solidarité collaborative parce que celle-ci est beaucoup plus rentable à long terme et assurera la pérennité de l’humanité sur une planète viable.

        Pour réussir ce changement sans confrontation, des infrastructures et paradigmes nouveaux, mieux adaptés et n'occasionnant pas les mêmes effets pervers, doivent s'implanter progressivement, introduisant de nouvelles structures mieux équilibrées pour développer une réelle économie de la connaissance et du savoir.

        Imposer l'égalité socio-économique est un contresens, car qui imposerait à qui? Surtout que, par définition, l'imposition reste un phénomène inéquitable. Ainsi, les voies de solutions incitatives plutôt que coercitives sont prônées. La simple destruction des richesses et empires industriels peut constituer un geste de vengeance ou de nivellement par le bas, mais n'offrira pas de solution effective.

        La destruction et la confrontation ne peuvent que contribuer à accélérer la régression de l'économie industrielle, sans offrir de solutions alternatives valables. De nouvelles structures mieux équilibrées, en réseaux, permettant une circulation, un partage et une répartition plus justes, fluides et démocratiques des richesses et pouvoirs doivent remplacer les structures hiérarchiques ou pyramidales si typiques de l'ère industrielle.

        Pour assurer la prospérité et la solidarité durables de sa collectivité, la nation s'inscrit résolument dans le développement de l'économie durable, génératrice de bénéfices et avantages optimaux, pour le plus long terme envisageable, et même au-delà, avec le plus vaste rayonnement, pour le plus grand nombre d'espèces et d'individus, dans le plein respect de la nature et des ressources.


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